Oksana ne connaît pas les demi-mesures ; elle fait tout dans l'excès. De ses sautes d'humeur légendaires à sa cleptomanie latente, en passant par son langage cru et châtié. La prudence et la sagesse des dragons semble parfois lui manquer cruellement – elle n'a aucun tact, mais garde leur caractère volcanique et son attrait pour les trésors. « Tout ce qui brille », vous dira-t-on. Personne n'a jamais su où elle rangeait son butin. Son métier aidant, la russe prend grand plaisir à confisquer toutes sortes de choses à ses élèves, ou a leur subtiliser, tout simplement. Et à qui trouvera à redire, elle lancera son sourire carnassier avant de répliquer de sa voix dure et de son accent à couper au couteau : « De nous deux, qui est le diplômé, chaton ? » La dragonne se place au-dessus des lois ; elle vole, elle crache le feu, elle se sent supérieure. Le pourquoi du comment de son orgueil, elle peut vous l'expliquer d'un coup de griffes ou de crocs. Ce qu'elle a aujourd'hui, elle l'a obtenu à force de travail et de persévérance - Passionnée dans ses cours, même si elle préférera insulter ses mioches plutôt que de les féliciter. Voyez cela comme une forme d'encouragement. On l'aime bien Oksana, avec son agressivité mais sa justesse ; son fiel mais sa maturité, propre à l'adulte qui a déjà parcouru un bout du chemin. Mademoiselle Derevitch laisse toujours la porte de son bureau entrouverte, pour qui veut bien trouver oreille attentive et conseils avisés -même si livrés de façon détournée, et de manière peu conventionnelle.

U.C