Identity

♦ Nom : Hyde.
♦ Prénom : Bonnie Jekyll.
♦ Age : 19 ans.
♦ Groupe : Les fous dangereux.
♦ Orientation sexuelle : Bisexuelle.
♦ Métier : Bahhh... Internée.
♦ Situation de famille : Orpheline.

DOSSIER MÉDICAL

♦ Sa pathologie : Un trouble de la personnalité ; un dédoublement, plus précisément. Elles sont deux, elles se confondent dans leur folie. Elles ont pour nom Bonnie et Jekyll : les années passent, et il devient impossible de déterminer qui a réellement prit l'ascendant sur l'autre.

♦ Son arrivée dans le centre : « Elle n'était rien d'autre qu'une pauvre âme égarée, une petite silhouette ensanglantée et tremblante – dans ses grands yeux terrifiés, on pouvait voir les questions se bousculer : Où suis-je ? Pourquoi ils veulent m'enfermer ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Elle se refusait à dire quoi que ce soit et à avaler la moindre nourriture ; sûrement était-elle persuadée qu'on l'avait empoisonnée. Ils se bousculaient devant elle, en quête de réponses: ses lèvres restaient obstinément scellées. D'où venait-elle ? Pourquoi avoir tué cet homme ? Pourquoi sa folie douce semblait-elle l'avoir soudainement quittée ? Ils ne la quittaient plus, avec leurs voix doucereuses et leurs petits sourires censés rassurer. Elle se recroquevillait dans un coin de sa pièce, le souffle court, comme acculée par ses démons intérieurs. » - Anonyme à propos de l'arrivée de Bonnie J. Hyde à Mad House.

♦ Ses peurs & fantasmes : Quelle est sa plus grande peur ? Allez lui demander, et elle vous rira au nez ; c'est un fait, elle n'a peur de rien, surtout pas de vous. Non, elle n'a peur de rien, tant qu'elle vous mène par le bout du nez, tant qu'elle tient les reines sans que personne s'en aperçoive. Et elle est déterminée à ne jamais vous lâcher : elle a peur. Peur de se faire prendre à son propre jeu, peur de n'être plus qu'une moins que rien, peur qu'on ne fasse plus attention à elle. Peur qu'on lui fasse ce qu'elle vous fait. Elle ne veut que deux choses ; vous contrôler, et vous avoir sous son contrôle.

DOSSIER JUDICIAIRE

♦ Ses crimes : Des crimes ? Quels crimes ? Bonnie n'y voit là que services rendus à l'humanité : qui, mis à part elle, aurait-il eu le courage d'aller débarrasser le monde de ces déchets ? De plus, son palmarès est on ne peut plus raisonnable : ils en avaient tous après elle ; elle est butait, ou elle se faisait buter. Comme ce MAC qui voulait faire d'elle sa pute personnelle, ou encore ce gars dans la rue qui avait osé tâcher sa veste ; n'y voyez-vous pas là une déclaration de guerre ?
Les faits sont bien là, et plus qu'accablants – pourtant, elle continue de démentir. « C'est pas moi ! C'est Jekyll. » ; peut-être est-ce ses cris véhéments qui l'ont sauvés de la prison. Sa folie aura au moins eu le mérite de l'empêcher de croupir en taule... Sa petite dizaine de meurtres resteront donc à jamais impunis.

♦ Ses délits mineurs : Cette fois, c'est Jekyll qui démentira fermement avoir tout rapport avec la manie de manipuler psychologiquement ses victimes ; du Bonnie tout craché. Non, ce n'est pas elle qui exerçait l'art du chantage à la perfection et ce, dès ses dix ans. Non, ce n'est pas elle qui faisait chanter diverses personnes pour faire taire ses vols à répétitions et autres frasques du même genre.

♦ Ses envies : Si Bonnie Jekyll Hyde devait s'accorder avec ses deux personnalités sur un seul et même point, ce serait bien celui-là : avoir l'emprise totale sur ses victimes. Les torturer, physiquement et psychologiquement. Faire de leur vie un enfer, et les faire mourir à petit feux.

DOSSIER PERSONNEL

♦ Décrivez son caractère :

Bonnie Jekyll Hyde, elle est deux. Un plus un fait un, c'est bien connu – même si c'est toujours mieux de les diviser. Parce que si on la sépare en deux personnalités distinct, c'est tellement plus simple à comprendre. Parce qu'en lui foutant l'étiquette « folle » sur le front, il n'y a presque plus rien à comprendre. Elle est folle, c'est tout. Elle n'est rien de plus qu'une pauvre fille paumée par la vie. Elle est gentille, mais sa double personnalité est diabolique – ils s'en tiennent à ça. Ils ne comprennent pas que Bonnie est aussi pourrie que son homologue, qu'elle joue tout simplement sur un autre terrain : la manipulation. L'une fonce, l'autre réfléchit – si semblables, mais si différentes. Jekyll aussi peut chialer sur son sort ; Bonnie aussi peut se transformer en monstre sanguinaire. Après tout, elles sont un, au fond. Leur esprit torturé les a séparé ; peut-être les choses étaient-elles plus simple ainsi ? Pour ne pas sombrer dans la solitude et dans l'enfermement, elle se parle, elle se rassure, elle se créé un alter-ego qui n'existe que dans les tréfonds de son esprit.
Qui bouffe l'autre ? Sont-elles sur un pied d'égalité ? Difficile de démêler cet enchevêtrement de pensées sombres et de douleur. Elles ne sont qu'ombre : le prétendu rayonnement de l'une fait bien rire l'autre. Peut-être Bonnie s'effrayait elle-même à avoir autant de facettes ? La division se fait presque naturellement, et c'est tout naturellement qu'elle se perd dans ce qu'elle a engendré.
Et voilà qu'elle se retrouve à coucher ses pensées sur le papier pour tenter de comprendre; enfin. Elle sait qu'elle n'obtiendra rien de plus qu'une suite de mots divers sans queue ni tête – peut-être Jekyll sera-t-elle plus douée avec ses pinceaux. Sans résultats autres qu'un gribouillis informe. Elle ne savent pas vraiment quoi faire : alors elles font n'importe quoi. Elles crient, elles hurlent, elles griffent, elles mordent, elles pleurent, et elles retournent à la case départ. Quelques fois, elles tentent le suicide : inutile – comment tuer quelqu'un de déjà mort ? Bonnie Jekyll Hyde est un abîme sans fond, une coquille vide qu'il ferait bon d'éviter. La haine qui l'anime pourrait très bien vous faire sombrer avec elle.

♦ Décrivez son physique :

« Moi, je la trouve belle. Je la trouve belle dans sa folie : ses yeux n'en sont que plus brillants – même si ce n'est qu'haine et rancoeur, cela apporte quelques couleurs à son bleu terne. Elle a le corps d'une femme, de ces courbes graciles et de ce grain de peau fin et désirable qui la rendent si attirante. Ses cheveux, la plupart du temps, ne sont que tignasse informe se balançant avec elle au rythme de sa démarche si féline... J'aime les cheveux roux. C'est une belle couleur, vraiment. Pourquoi devrais-je la trouver effrayante ? Je ne vois que cette silhouette frêle, que ce port de tête majestueux. Que ses mains soient gantées de blanc ou souillée des pires immondices, elle reste noble dans sa déchéance. » - Anonyme à propos de Bonnie J. Hyde.

BIOGRAPHIE

« Docteur Jekyll avait en lui, un monsieur Hyde qui était son mauvais génie. »


Bonnie Jekyll Hyde, huit ans – fille de famille aisée, beaucoup d'amis, un sourire adorable, une joie de vivre palpable. Bonnie Jekyll Hyde – huit ans et déjà orpheline. Bonnie Jekyll Hyde, huit ans, et qui conservera à jamais le souvenir de cette après-midi ensoleillée où tout son petit monde bien rangé s'effondra avec ses parents.

Juste un cri. Un coup de feu. Des pleurs : beaucoup de pleurs. Puis un silence pesant, suivit de près par une sirène retentissante. Des inconnus, qui l'entraînaient avec eux dans leur grande voiture – papa lui avait toujours dit de se méfier des inconnus. Mais papa s'était brusquement endormit. Elle avait essayé de le réveiller, mais rien n'y faisait.
Alors toi, pauvre petite fille apeurée, tu l'avais secoué, étouffant un sanglot – maman lui disait souvent que les lady ne pleuraient pas. Mais toi, à ce moment précis, tu n'étais rien d'autre qu'une pauvre âme égarée. Alors tu avais hurlé, encore et encore.

« Mister Hyde ne disait rien, mais en, secret, n'en pensait pas moins... »


Bonnie Jekyll Hyde, treize ans et déjà le dos courbé sous un poids invisible – Bonnie Jekyll Hyde, treize ans, et déjà confrontée à la dure réalité de la vie. Personne n'était à tes côtés pour t'aider à affronter tes démons : qui aurait pu t'aider, hein ? Ta famille d'accueil ? Mais voilà bien sûr ces concentrés de haine et de rancoeur entrain aider la pauvre Bonnie Jeyll Hyde, la pauvre orpheline qu'on leur avait imposé – stupide bonne femme et son avarice qui l'avait menée à adopter ce déchet afin de s'assurer des fins de mois plus confortables encore. Une véritable histoire de haine entre Bonnie et sa bonne famille : ils n'étaient que des moins que rien à ses yeux, et ils le lui rendaient bien. Ils se croisaient quelques fois, dans le salon, dans la salle de bain ; sans plus. Un accord tacite passé entre eux il y a bien longtemps pour cette ignorance cordiale.

Elle voulait sceller son passé dans un coin de son esprit et ne jamais y revenir ; elle voulait repartir de zéro sans jamais avoir à en souffrir. Quelles chimères ! Son ancien orphelinat la poursuivait encore avec son foutu suivit psychologique – mais bien sûr, la grande et fière Bonnie traumatisée. Un masque d'indifférence qu'elle s'était créée sur mesure, dans le seul et unique but qu'on lui foute la paix. Et pourtant, ils la poursuivaient encore ; qu'à cela ne tienne, elle finirait bien par en venir à bout. Si seulement le visage ensanglanté de ses parents ne revenaient pas sans cesse dans ses rêves ; si seulement leur meurtrier pouvait être six pieds sous terre. Un putain de voleur qui avait prit peur et qui avait utilisé son flingue à tord et à travers – Mr. et Mrs. Hyde méritaient-ils seulement cela ?

Elle était définitivement marquée, la petite, et rien ne pouvait changer cet état de fait.

« Docteur Jekyll n'a eu dans sa vie, que des petites garces qui se foutaient de lui. »

Bonnie Jekyll Hyde – quinze ans, et déjà diablement manipulatrice. Elle avait toujours tout, n'importe où, n'importe quand. Elle aurait pu s'en réjouir, si ce besoin de tout constamment contrôler ne cachait pas un traumatisme plus profond ; ils étaient tous à ses pieds. Elle existait donc, non ?

Ceci entraînant cela, la voilà à constamment rechercher l'attention de ses pairs. Pas de parents, famille d'accueil transparente : absence totale d'affection. Elle n'avait jamais connue cet étrange sentiment que tant de gens se plaisaient à décrire ; c'est chaud, c'est protecteur, c'est rassurant. Elle, vivait dans l'insécurité la plus totale – à partir du moment où elle deviendrait transparente, elle ne serait plus rien. Car rien ni personne ne reviendrait irrémédiablement vers elle pour la consoler ; du vide, toujours du vide. Encore ce vide.

« Mister Hyde, dans son cœur, prenait, des notes, pour le docteur Jekyll. »


Bonnie Jekyll Hyde – seize ans, et finalement folle à lier. La voilà dédoublée en deux personnalités distinct : Bonnie, et Jekyll. Personne n'a jamais vraiment chercher à identifier la réelle source du problème – ils en convenaient tous que ce trouble de personnalité était le fruit de son enfance malheureuse, de son manque d'affection. C'était peut-être cela, finalement. Personne n'a jamais su.

Toujours est-il que la voilà à la barre des accusés pour la première fois de sa vie. Immense joie pour celle qui rêvait depuis toujours de venger le bourreau de ses parents.

« Mister Hyde, à fait la peau, du docteur Jekyll. »

Bonnie Jekyll Hyde – dix neuf ans et déjà morte, perdue dans les limbes de sa folie. La voilà internée une bonne fois pour toute, prisonnière d'elle-même. La naissance de Jekyll aura sûrement eue raison d'elle. Ils voulaient tous la voir en taule, la voilà transférée dans un asile. Ils pensent peut-être qu'elle s'en est tirée à bon compte – non, elle est déjà morte.