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 TORAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

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Bonnie B. Bonnie
Admin
Bonnie B. Bonnie

Messages : 227
Date d'inscription : 20/10/2011

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MessageSujet: TORAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA   TORAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA EmptySam 17 Mar - 10:57

Today i'm dirty, I want to be pretty, but, tomorrow, I know...
I'm just dirt.

WE ARE
NOBODIES

    NOM : Mikami.
    PRÉNOM : Tora. C'est Tigre en japonais. ♪
    DATE DE NAISSANCE : 15 décembre 1996.
    ÂGE : 16 ans.
    NATIONALITÉ : Japonaise.
    LIEU DE NAISSANCE : Tokyo • Japon.
    GROUPE : Joker.
    RANG :
    ORIENTATION SEXUELLE : Gay' à tendances bi'. ♪


WANNA BE SOMEDIES


POURQUOI CHOISIR CE GROUPE ?
Parce qu'à l'origine, Tora n'était pas sensé prendre part à une guerre des sexes. Parce qu'il n'a ni la force, ni la violence d'un pique, et ni la fourberie et la subtilité d'un carreau. Parce qu'il se tient loin du champ de bataille, une cigarette coincée dans un coin de sa bouche, regardant les clans ennemis s'affronter d'un oeil indifférent.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU ISEI ?
Par un concours de circonstances accablantes. Machin voulait la peau de Machin² qui cherchait un endroit vers lequel fuir, et qui a emporté Machin³ avec elle. - Cf histoire.
COMMENT AVEZ-VOUS APPRIS LE JAPONAIS ?
Comment dire, comment expliquer. Il était une fois un p'tit brun - qui se teignit plus tard les cheveux en blond, qui évoluait parmi une meute d'aliens bridés. Un jour, l'un d'entre eux le captura et le jeta dans son bridateur. - Tora est japonais d'origine quoi.



Yesterday, I was dirty, wanted to be pretty



PERSONNAGE DE L'AVATAR : Kida Masaomi • Durarara.
COULEUR DES YEUX : Un joli noisette. ♪
COULEUR DE CHEVEUX : Blonds aryens.
COUPE DE CHEVEUX : Raide, coupé mi-longs.
POIDS : 55kg tout mouillé.
CORPULENCE : Frêle.
TAILLE : 1m70.
( M )TAILLE DU PÉNIS (Kaito en fille y tenait) : ... Viens un peu par-là. ♥
CHANGEMENT PHYSIQUE : Vous avez déjà vu un japonais naturellement blond? Non? Eh bien c'est normal. Et Tora n'échappe pas à cette règle - Un japonais, à moins de se teindre les cheveux, n'est pas blond. Vous naissez avec des percings à l'oreille gauche aussi?
COULEUR DES SOUS-VÊTEMENTS (8D) : Rose pupute. ♥
COMPLEXE(S) : Un gros complexe sur sa force physique, quasi-comparable à celle d'une mouche.
AUTRE CHOSE ? T'as pas une clope?






I know now that I'm forever dirt.


« Tiens tes billets. Allez, casse-toi maintenant. »

«  Merciii ! Allez, à la prochaine beau-gosse. ~ ♪ »

Il sait qu'il ne devrait pas faire ça. Il sait que, si il y réfléchissait un peu, il pourrait trouver une autre solution à ses problèmes. Il sait que, si il voulait, il pouvait. Il ne veut tout simplement pas ouvrir les yeux – trop douloureux. De se rendre compte qu'il est tombé si bas. De prendre la pleine mesure de ses actes. Alors il se contente de sourire et de prendre la vie, les gens, comme ils viennent. D'éviter les miroirs pour ne pas avoir à se retrouver devant le reflet de son corps souillé, de tout encaisser sans jamais rien dire. Après tout, la vie n'est qu'un grand jeu à ciel ouvert dont il est le perdant. Alors, il se contente de survivre comme il peut.

«  T'es qu'une pute de toute façon. »

Ces mots il ne se passe pas un jour sans qu'il les entendent. Oui, c'est vrai. Pourtant, malgré cela, il parvient encore à se relever, son éternel sourire cynique aux lèvres. Même si il n'a rien, il se bat quand même. Provoquer les gens plus forts que lui est un de ses jeux favoris – bien qu'il n'y gagne quasiment jamais. Masochiste dans l'âme, peut-être ? Qui sait. Ou peut-être fou. Ou tout simplement les deux. Qui se planterait devant une bande de junkies en manque pour leur mettre un petit paquet de poudre blanche sous le nez ? Tora. Qui s'amuserait à jouer au loup avec une dizaine de piques déchaînés ? Tora. Qui inciterait quelqu'un faisant deux fois sa taille et son poids à se battre contre lui ? Tora. Il sait qu'il n'a aucune chance. Il sait qu'il finira encore une fois à terre, la gueule en sang et avec plusieurs côtes cassées, mais ça ne l'empêche pas de foncer quand même.

«  T'es vraiment pitoyable comme mec. »

Il tend le bâton pour se faire battre. Et lorsque le coup s'abbat sur lui, il se met à pleurer, à supplier, à ramper : Exit le garçon arrogant et sûr de lui. Il n'assume tout simplement pas ses actes. Le semblant de dignité qu'il semble avoir est bien vite mis de côté. Quant à mourir avec le sourire, il préfère encore rester en vie. Et pour ça, il est prêt à tout. Alors il baisse la tête, et il souffre en silence. Ce ne sera jamais que quelques points de sutures et cicatrices supplémentaires après tout. Et ensuite, on le laissera tranquille...

« Jusqu'à la prochaine fois. »

Et il regarde partir ses agresseurs, crachant une dernière gerbe de sang, puis se relevant difficilement. La vie n'est pas finie. Mais, pour lui, hors de question de passer par la case infirmerie : il a la phobie de tout ce qui est hôpitaux, médecins, infirmeriers, et caetera. Se retrouver prisonnier de ces chambres trop blanches, trop propres... Rien qu'en y pensant, un frisson parcourt son corps. Et tiens, puisqu'on est dans la lignée, parlons également de son autre phobie : la phobie des chiens. Rien que le fait d'entendre un aboiement le plonge dans la panique la plus totale. Alors imaginez un peu le combot médecins-qui-se-promène-avec-son-chien. Un de ses pires cauchemards.

« Hey, t'as pas une clope ? »

Il pourrait limite passer pour un mendiant, à interpeller tout le monde pour obtenir une dose, même miniscule, de sa précieuse nicotine. Quand on voit que sa consommation s'élève à presque dix paquets par jour à certains moments, y'a de quoi s'inquiéter quand même. C'est simple : il les enchaîne. La clope avec le verre, la clope avec la bouffe, la clope avant et après le sexe... Il arrive même parfois qu'il se lève la nuit pour s'en griller une. Seulement, les cigarettes, c'est cher de nos jours. Et il a énormément de mal à s'en procurer. Alors il se démerde comme il peut : il joue au cleptomane, il mendie, il deale... Ah oui, boit aussi, comme si fumer et coucher dix fois par jour ne suffisaient pas. Sain comme régime, n'est-ce pas ? « De toute façon j'suis foutu, autant faire les choses jusqu'au bout », comme il dit si bien. Il est évident que si son statut d'étudiant ne le protégeait pas de la merde économique actuelle, il serait déjà à la rue, vendant ses charmes au premier clampin passé. Quoi que, c'est peut-être déjà le cas. Même si il se dit souvent que « Bon, c'est la dernière fois que j'fais ça. Après j'arrête et j'me cherche un truc décent... Après tout, j'pourrai sûrement remonter. ». Et le lendemain, on le retrouve au même endroit, à la même heure, un sourire aguicheur scotché sur le visage. Bah, si ça peut lui permettre de se payer une partie de sa consommation, ça ne peut pas être si mauvais que ça non ? Un peu d'optimisme dans la vie voyons...

« On est quel jour aujourd'hui ? »

Et ouais, quand on passe sa vie à mendier sur les trottoirs, on perd vite la notion du temps. Mardi, mercredi ? Cours ou pas cours ? Bof, pas important. Après tout, pour le peu de temps qu'il y passe, à gratter sur les vieux bancs pourris d'Isei... Abonné aux absents. Jamais en cours. De toute façon, tous ses profs ont lâchés l'affaire depuis longtemps : un cas désespéré parmi tant d'autres. Dissipé, les rares fois où il daigne venir en cours, sèche les trois quart du temps sinon. Seul quelques professeurs, ceux présents depuis le début de sa scolarité ici peuvent se vanter d'avoir vu son beau sourire angélique, celui qu'il dessert à tous les adultes pour endormir leur méfiance et avoir la paix. Il ne sait pas mentir – sinon, il aurait pu éviter bien des choses. Mais, lorsqu'il s'agit de rire à des répliques aussi drôles qu'Edward Cullen est charismatique -c'est petit oui...- ou de sourire alors qu'il se ballade avec plusieurs os cassés et un bras en moins, là il sait y faire. Mais, il suffit d'entendre les trémolos dans sa voix pour se rendre aisément compte qu'il ment.

« Bwah... Pas grave. C'est pas comme si ça allait changer mon programme. »

De toute façon, il s'en fout. Il se fout toujours de tout lui. A l'entendre, rien ne le concerne jamais. Il reste dans son petit monde tout rose pupute tout joli, sauf quand ça parle de clopes, d'argent et de sexe bien sûr. Sinon, c'est ipod, console, et basta. Il lui arrive aussi d'ouvrir deux ou trois bouquins de temps en temps – mais plus rarement. Il peut y passer des heures comme ça, à végéter dans sa chambre ou affalé dans un couloir. Et le soir, il va se chercher quelqu'un pour passer la nuit, choppé au détour d'une rue ou d'un bar. Parfois, il se réveille la tête dans une bouche d'égout. Parfois, dans le lit d'un inconnu. Mais ça, c'est que des détails. Après tout, c'est pas comme si il y avait quelqu'un pour le reprendre sur ce qu'il faisait et lui mettre un peu de plomb dans la tête. Un mec livré à lui-même depuis sa plus tendre enfance, ça donne quoi ? Un mec paumé.





When we're dead...
they'll know just who we are.



- Alors, Tora, quel âge as-tu ?
- Ca vous regarde peut-être ? Vous êtes pedo' c'est ça ?

Tu lances ton regard le plus méprisant, le plus hautain, le plus agressif au vieil homme en face de toi. Sale psy. Tu ne les aimes pas ces gens-là. Tu sais pertinnement que chaque visite dans ce cabinet austère ne servira qu'à faire remonter une foule de souvenirs humiliants et douloureux, que malgré cet air nonchalant que tu te donnes, tu ressortiras de cette entrevue en larmes. Ce n'est qu'une occasion de plus d'enfoncer le clou, de mettre du sel dans tes plaies. Et il le sait. C'est pour que ça que tu le hais.

- Où nous étions-nous arrêtés la dernière fois ?
- Pourquoi vous vous acharnez ? Qu'est-ce que ça va vous apporter ?
- Pour t'aider.
- Inutile.
- … Bon. Donc, je reprend : où nous étions-nous arrêtés la dernière fois ?
- J'sais pas.
- Vraiment ?
- Oui.
- Donc... Si nous reprenions tout depuis le début ?
- … Tsk. Si vous voulez.

Mine de rien, tu te tasses un peu sur ta chaise. Voilà le moment que tu redoutais : une retrospective de ta vie. Mais, tu sais que tu ne pourras pas y couper.

- Alors. Parlons, disons... De ton enfance. Autant tout faire dans l'ordre, que tu puisses ordonner tes idées. Bien, je t'écoute.

Il se penche légèrement vers toi, te lançant un regard voulu rassurant et paisible. Mais toi, c'est un tout autre sentiment qui t'envahit. Tu te sens soudain oppressé. La peur te prend au ventre, ta gorge se serre, ta respiration se fait plus rapide. Va te faire. Tu as envie de lui balancer ça et de te barrer. Mais tu sais qu'elle viendra demander un compte-rendu, à toi et au psychologue. Tu sais qu'elle te renverra ici jusqu'à ce que ce foutu blocage qui t'empêche de parler de ton passé à quiconque cesse. Jusqu'à ce que tu puisses regarder en arrière avec indifférence. Tu sais qu'après tout ce que tu as vécu, c'est impossible. Tu sais que le temps ne te guérira jamais, que tu ne tourneras jamais la page. Tu ne cherches même pas à avancer. Pour faire quoi de toute façon ? Renier ce qui t'a construit, tout effacer et repartir de zéro ? Faire comme dans les héros de films et tout surmonter avec le sourire ? Ce n'est pas de la fiction, c'est la réalité. Et elle est dure cette réalité. Elle te frappe de plein fouet, t'envoies au tapis pour ne plus jamais te laisser une seconde de répit, t'assaillant sans cesse. Alors, comme des millions de gens, tu te contente seulement de garder la tête hors de l'eau. Simplement survivre. Tu ne vis ni dans le passé, ni dans le futur. Même pas dans le présent. Tu mélanges tout, tu ne sais plus où donner de la tête.


- … Non.
- Tora... N'aie pas peur de parler. Je suis là pour t'écouter. Ca ira mieux après, je t'assure.
- Non.

Ta voix tremble. Tu tentes cependant de reprendre contenance en inspirant un grand coup, sans succès. Tu es ni plus ni moins entrain de craquer. T'es content sale déchet ? Content d'avoir réussi ton coup ? Content de me faire enfin parler?

- … De toute façon, ça n'a pas grande importance. Ce que j'ai fait, ce qu'on m'a fait. Ce qu'il s'est fait. Hein ? Hein ? Je reste toujours le même. Je suis toujours le même. J'ai toujours été le même. Hein ? S'est rien passé. S'est rien passé... Même ce jour là. Même quand tout s'est effondré autour de moi. Il s'est jamais rien passé. Jamais, jamais. Il n'est pas mort. C'est pas ma faute. C'EST PAS MA FAUTE ! IL EST TOUJOURS VIVANT !

Tu pleures, tu cries, tu hurles parfois. Et l'autre là, il te regarde sans rien dire, notant deux trois trucs de temps à autre sur son bloc-note. Son impassibilité te mets hors de toi. Soudainement, tu te lèves, puis tu arpentes la petite pièce comme un lion en cage, comme si la solution à tous tes problèmes se trouvait entre ces murs.

- C'est, c'est... Un de mes premiers souvenirs. J'avais six ans... Un corps, étendu à même le sol du salon. Je pensais qu'il dormait. Mais j'avais peur de m'approcher. Je me souviens de cette peur, celle qu'il me frappe peut-être. Oui, j'étais souvent couvert de bleus à l'époque. Mais j'men souviens... P-Pas bien.

Un sanglot secoue ton corps. Tu n'as pas la force d'aller plus loin. De toute façon, tu es sûr qu'il sait à présent. Ton père, mort alors que tu n'avais que six ans. Pas besoin de préciser que c'est une overdose qui l'a tué, qu'il était drogué, alcoolique, maniaco-dépressif. Et que, si il s'empoisonnait délibérément depuis le jour de ta naissance, c'était à cause d'une femme, une seule. Ta mère. Qui ne voulait pas d'enfants, pas d'un pauvre raté comme ton père. Non, elle, elle visait plus haut. Elle voulait l'excellence. L'argent. Et c'est sans aucun scrupule qu'elle a laissé son nouveau-né à la charge de Sendô Mikami, pauvre chômeur de 33 ans. Qu'elle t'a abandonné, toi, son fils.

- Et... Et voilà. La veille, il m'avait encore frappé. Mais c'était... Différent ? Il pleurait. Il me criait que c'était moi qui l'avait réduit à ça, que tout était ma faute. Que je l'avais déjà crevé, et que son esprit me hanterait jusqu'à la fin de mes jours...

Oui. Ce soir-là, il avait encore trop bu. Et il avait encore passé ses nerfs sur toi, pauvre créature sans défense que tu étais. Comment, à 6 ans, à un âge où la parole des parents n'est que religion, comment tu aurais-pu deviner qu'il t'aimait, qu'il se détruisait tout seul ?

- I-il me hante toujours. La nuit, je le revois, son cadavre, sortant de son cercueil... Une mare de sang autour... Son regard... « C'est de ta faute ».

Sur ces mots, tu te laisse glisser le long du mur, te tenant la tête, comme en proie à un terrible mal. Cette scène restera à jamais marquée au fer blanc dans ton esprit. Toutes les nuits, il viendra te hanter. Encore et encore. Dans un cycle sans fin. Un cycle infernal. Mais qu'est-ce que j'ai fait?

- I-ils m'ont posé des questions. Je refusais d'y répondre. Sinon, ils allaient m'envoyer en prison... Et... Je les ai vu prendre toutes ses affaires. Alors j'ai pris un sac, et je me suis faufilé sur la « scène du crime »... Du mien... Et j'ai tout prit. Ses affaires, les miennes à présent. Ses petits paquets blancs qu'il gardait bien au chaud au fond d'un tiroir. Cette herbe brûlée que j'ai mise dans une boîte pour la transporter plus facilement... J'ai fermé le sac et je suis parti le cacher. Je l'ai enterré au fond du jardin. Je ne voulais pas qu'il y touchent.


Les larmes continuent à couler sur tes joues, mais ta voix s'est un peu éclaircie. Tu respires un peu mieux à présent. Mais tu sais que ce n'est pas fini. Le plus dur est encore à venir.

- J'ai été placé. Je me souviens d'être resté muet. Les gens s'inquiétaient pour moi. Il me fallut deux ans pour que je reparle enfin. Et, lorsque j'ai ouvert la bouche, c'était pour réclamer ma mère. Si il y avait bien une chose que je savais, c'était qu'il me restait un parent. Je n'étais pas orphelin. J'avais encore ma mère. Et j'avais besoin d'elle. Deux mois plus tard, je pus enfin sentir sa chaleur, sa douceur.

Un petit sourire béat étire tes lèvres et, machinalement, tu te sors une clope, oubliant que tu es dans une salle sans fenêtre. Tant pis. Tu as également oublié que tu ne parlais pas tout seul, mais à un vieil homme, qui ne faisait pas vraiment grand-chose non plus pour se faire remarquer. D'ailleurs, tu en es parfaitement capable, de parler tout seul. Tu es sûrement fou. Oui. Tu te mets à ricaner. Tu te moques de toi, de ton état. Misérable, pitoyable...

- J'avais alors huit ans. Et j'étais heureux. D'avoir enfin quelqu'un, qui me comprenait. Ouais... J'ai vite déchanté. Tellement naïf, tu étais tellement naïf mon pauvre Tora ! N'avais-tu donc pas remarqué cette expression hautaine, ces sourires crispés ? Ouais. J'étais content quand elle m'emmenait aux soirées. Elle avait plein d'argent. Du coup, il se disait qu'il aurait pleins de cadeaux le gosse. Le pauvre Tora. Qui mit trois ans à enfin remarquer qu'il n'était qu'un sale cleb's. A se faire traîner à ces foutues soirées où il n'avait que le droit de sourire et d'aquiescer à tout ce qu'on lui disait. A ces moments-là, il avait pleins de nouvelles fringues. Sinon, il n'avait pas le droit de les porter et restait dans ses vieux vêtements moisis. Il ne mangeait pas à sa faim. Non. Il n'était pas le préféré. Il n'était rien d'autre qu'un accessoire à traîner partout. 'Fallait brosser le chien avant de sortir aussi. Sinon, rien à foutre qu'il patauge dans la boue. On le laisse à sa merde.

Tu te lèves en soupirant, et marche lentement jusqu'au bureau de ton psychologue pour écraser ta clope dans son pot à crayons, s'en servant comme cendrier. Lassé, tu t'affales sur une chaise.

- En dehors des repas, elle ne voulait pas me voir. Elle me laissait faire ce que j'voulais, du moment que c'était pas dans son champ de vision. Quelques fois, pour quelques raisons obscures, elle m'interdisait de venir manger avec elle... Ah, ça aussi. Je me souviens de la seule resctriction qu'elle m'ait jamais donnée : ne pas pénétrer dans l'aile gauche. C'était un manoir ouais... Dans le style occidental. Plutôt rare au Japon, non ? Moi, je m'en foutais un peu. Je n'avais jamais bougé du pays et j'en avais d'ailleurs pas l'intention. Mais, bref. Je n'avais jamais compris cette règle. Mais, ça me convenait quand même. Tant que je pouvais vagabonder à ma guise. J'aimais bien ma vie, sans être vraiment comblé non plus. Ainsi va la vie hein... J'avais 13 ans. T'imagines ? 13 ans. Il m'aura fallut 5 ans pour me rendre compte que j'avais une sœur. Yui. Deux fois pire que sa mère. Mère qui m'a jeté dehors. Elle ne m'aura pas jugé suffisament important pour me présenter à sa fille. Fille unique.

Tu te grille une nouvelle clope, les yeux un peu dans le vague. Tu hésites à parler d'un détail, ce même détail qui t'a poursuivit pendant des années et qui te poursuit toujours.

- Elle est venue me voir... Cette salope blonde. Et son sourire mesquin. « C'est de ta faute. Tu l'as tué. Tu deviendras comme lui. » Elle a éclaté de rire. Puis elle est rentrée, me claquant la porte au nez... Cette nuit là, j'ai dormi dehors.

Tu frissonne inconsciemment en te souvenant de ce vent glacial qui te paralysait tout entier. A partir de ce moment-là, l'illusion que tu t'étais donnée, celle d'avoir une vie tranquille, presque heureuse, à volée en éclat. Elle faisait la loi. Elle menait sa mère par le bout du nez. Elle a même tentée plusieurs fois de te tuer. En te poussant par mégarde dans une rivière, en t'attirant des ennuis avec tous les gros bras des environs. Ta vie devint un enfer. Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment.

- J'avais tout perdu... J'étais désespéré. J'avais même pas d'amis. Chaque jour, je me renfermais un peu plus sur moi-même... Il m'aura fallut huit foutues années pour que je me décide enfin à aller déterrer les affaires de mon père. Je savais que c'était ce qu'il y avait dedans qui l'avait tué. Mais... J'avais besoin. Et, continuer à mener cette vie sans intérêt... A quoi bon ? J'avais besoin d'oublier. Tout ce qui m'arrivait. Que des merdes. Ce jour-là, Yui avait encore envoyé ses « chiens » à ma poursuite. Ils avaient été plus rapide que moi. Ils m'avaient assommé, puis raquetté. Le soir, ma mère était tombée par hasard sur mon corps, alors qu'elle se rendait à l'une de ses soirées privées. Je venais juste de reprendre conscience. Ce regard, je m'en souviendrait toute ma vie. Froid, distant. « Tu n'es pas mon fils. C'est impossible. Tu n'es qu'un déchet. » … Elle m'a enjambée. J'ai du passer un ou deux jours dans cet état. Quand j'ai pu à nouveau bouger, je me suis rendu dans la maison où je vivais auparavant avec mon père. J'ai eu un peu de mal à retrouver l'endroit exact où j'avais enterré mon sac : tout le terrain avait été rasé, en vue de construire un futur centre commercial. Mais je l'ai quand même retrouvé... Ce jour-là, j'ai goûté pour la première fois à la drogue. Il y avait également un paquet de clopes dans le lot – je l'ai rangé dans la poche de mon jean en me disant que j'aurai tout le temps de tester ça plus tard. J'me souviens plus trop après... J'ai du errer dans les rues, paumé. Je crois aussi que je suis tombé sur une bande de mecs... Je les ai provoqués. Ils m'ont tabassés.... Et...

Les mots se bloquent dans ta gorge. Tu fermes les yeux, revoyant cette grande place vide, ce sang serpentant entre les pieds de tes agresseurs – ton sang. Ces cris. Tu n'as pris conscience que le lendemain, en te réveillant dans une mare de sang, de la gravité de la chose. Tes beaux yeux noisette étaient vitreux, comme éteints. Peut-être que si tu avais criés, que tu avais fuit, les choses auraient prises une autre tournure ? Tu étais sous l'effet de la drogue. Dans un état second, tu les avait regardés approcher, affalé contre un mur. Tu n'avais même pas bronché lorsque le chef de la bande t'avait saisi par les cheveux pour te cogner la tête contre ce même mur. Lorsqu'ils t'avaient déshabillé, tu ne te rendais que vaguement compte de la situation. Puis tu avais crié. Tu ne savais plus où tu étais, qui étaient ces gens, ce qu'ils te faisaient. Seulement la douleur.

- N-non, rien.

A partir de cette nuit là, de mystérieuses silhouettes noires ont rejoint le fantôme de ton père pour hanter tes rêves – ou plutôt tes cauchemars. Tu t'es mis à haïr le genre humain. Les hommes, de t'avoir rabaissé plus bas que terre, les femmes, d'être cruelles et veinales. Tu les détestait oui. Mais agissais-tu pour autant ? Non. J'ai jamais rien fait. Je suis trop lâche. Tout ce que tu savais faire était t'enfermer dans un mutisme permanent, et t'envelopper dans une couche de froideur et de méfiance. Parce que j'ai jamais su trouver une solution à mes problèmes. Alors tu compensais avec des alternatives, plus douteuses les unes que les autres.

- Et bien ? Ne s'est-t-il rien passé après ça ?
- Rien. Un passant m'a vu, m'a envoyé à l'hopital, ma génitrice a récupéré son cleb's, lui a foutu une muselière pour qu'il se tienne tranquille et l'a ramené dans sa niche. Fin.
- … Je vois. Et elle vous a envoyé ici quelques mois plus tard, c'est bien ça ?
- Ouais.
- Très bien.

Tu écoutes à peine le monologue du vieux croûlant devant toi, hochant de temps à autre la tête pour donner une vague impression d'écoute. Tu te lèves, le remercie avec un grand sourire, affirmant que cette séance t'a enfin de compte beaucoup aidé, puis tu quittes enfin cette pièce maudite avec soulagement. Tu restes immobile pendant quelques secondes, puis, premier réflexe, tu te sors ton paquet de clopes pour t'en griller une – encore. Tu souris. Cet imbécile n'a su que tirer la partie émergée de l'iceberg – et encore. Car il y a pire. Bien pire. Comme ce qu'il s'est passé ensuite par exemple.

Ce connard se prétend psy', mais il a même pas capté que je mentais. Comme si par miracle quelqu'un avait appelé les secours. Oh non. A l'hôpital, tu t'y es traîné en rampant, par tes propres moyens. Après tout, toutes ces petites plaies qui parcouraient ton corps n'étaient que superficielles – tu n'étais pas en danger immédiat. Pas d'os cassé, un bilan plutôt léger comparé à ce que tu endurais d'habitude. Et psychologiquement ? Brisé.
Quand les infirmiers ont vu un petit tas sale et puant à leurs pieds, ils n'ont pas hésités une seule seconde. Pour la première fois depuis des mois, des mois et des mois, tu as pu réellement manger – même si la bouffe de l'hôpital n'était pas vraiment cinq étoiles, avouons le. Te reposer. Te sentir en sécurité.
Mais, lorsqu'ils se sont rendus compte que tu ne semblais être l'enfant de personne, ils t'ont jeté dehors comme un malpropre. Pas assez de place, et « trop occupés » pour s'occuper de mon cas. Alors tu t'es, une fois de plus, retrouvé à parcourir en long, en large et en travers ces rues que tu connaissais bien. Cette fois, tu avais réellement tout perdu. Même ce sac, ton précieux sac. Rien... Rien. Sauf les clopes. Elles étaient encore présente dans la poche de ton jean. Tu n'a pas hésité une seule seconde. Après tout, tous les fumeurs affirmaient que ces choses les détendaient... Pourquoi pas toi ? S'évader un peu, même l'espace de quelques minutes ?

La première fois, comme la majorité des gens, tu t'es étouffé. Mais, quelques jours plus tard, tu as fini par recommencer, et découvert avec surprise que la fumée emplissant tes poumons étaient devenue plus supportable. Puis, tu étais devenu fumeur. Et drogué. On l'avait presque oubliée, cette drogue. Cette fameuse drogue qui te faisait planer. Sous stupéfiants, tu n'étais plus le même. Provoquant, cynique, violent. Tu osais. Tu te sentais proche de ton père défunt. Tu te disais que, en empruntant les mêmes chemins que lui, il serait fier de toi. Tu avais oublié depuis longtemps ce que t'avait dit son meilleur ami : « Lorsqu'il était lucide, il venait me voir, me raconter ses soucis. Et, quelque chose m'a marqué : sa détresse. Mon petit. Il désirait t'offrir une vie heureuse, avec un bon père. Pas ce drogué qu'il était. Et, quelques fois, il me parlait de toi. Il me disais : « Oh, si seulement il prenait un autre chemin que le mien... ! ». Je ne pense pas me tromper en te parlant à son nom : Ne deviens jamais comme lui. Car, dans tes délires morbides, tu entendais parfois une voix. La sienne. Son ton emplit de fierté, ses paroles rassurantes. Alors, le reste du temps, tu cherchais désespérément un moyen de prendre ta dose quotidienne, errant dans les rues, tel un fantôme, ou un fou.

« C'est bien fils, je suis fier de toi. Que tu fasses tout ça pour moi... Continue ! Tu es sur la bonne voie. »
« Mais... J'ai plus d'fric... Comment je fais ? »
« Prostitue-toi. »


L'idée avait un jour fusée dans ton esprit, brutale. Ton père voulait. Que tu. Vendes. Ton corps.

« Non. »
« Mais, si tu le fais - »
« NON ! »
« … Je te dirais qui est ta véritable mère. »
« … Hein ? »
« Oui. Nikki n'est pas ta mère, mais tu t'en doutais n'est-ce pas ? »
« Qui c'est alors ?! »
« Fais ce que je te dis. Et tu sauras. »


Alors, tu avais obéis à cette voix factice issue de ton esprit, cette voix maudite. Et tu t'étais enfoncé dans ce qui ressemblais à un cercle vicieux. Dans ta tête, si tu faisais ça, c'était uniquement pour connaître la vérité, en te procurant encore plus de drogue. Mais, ne laissais-tu pas échapper quelques gémissements de plaisir parfois ? Ton corps ne se cambrait-t-il pas sous les mains de tous les pires vicieux et pervers de cette terre ? De gens suffisamment malsains pour pervertir un enfant de 14 ans ?
Tu avais honte. Cruellement honte de te rabaisser à ça. Chaque fois qu'on te traînait dans un hôtel, ou autre endroit de ce genre, tu avais peur, en repensant à cette fameuse nuit où tu avais perdu ta virginité. Mais tu continuais quand même, en te disant que, ça ne pouvait pas être si horrible que ça ?

Ton père, enfin cette voix, ne te révèla jamais cette fameuse « vérité ». Mais tu continuais, par désespoir. Parce que tu n'avais plus que ça à quoi te raccrocher. Un but. De toute façon, c'est qui qui me dira d'arrêter quand ça va ira trop loin, hein? Même si j'ai déjà dépassé les limites du raisonnable.


Tu marches, seul dans le couloir, l'air absent. Tu te souviens de cette époque, heureusement lointaine. Même si rien ne dit que tu ne retomberas pas dans la même merde un jour. Pas tant qu'elle sera là.

Bien entendu, il était impossible pour un pauvre gosse paumé comme toi de vivre dans ces conditions – tu avais déjà frôlé la mort à plusieurs reprises. Alors, un jour, coup du désespoir, tu t'étais présenté devant le portail d'un grand manoir de type occidental. Un grand manoir blanc, encerclé de grilles vêtues d'or. Ce même endroit qui t'aparaissait encore comme une prison il y a quelques années de cela. Pas le choix. Dans un éclair de lucidité, tu t'étais rendu compte de ton état déplorable. Tu sentais déjà les vents glaciaux amenés par ta si chère amie la mort t'envelopper, te paralyser lentement.

« Qui est-ce ? »

« Je vous retourne la question. »

« ... Si vous voulez parler à madame Crowell, elle est acutellement en voyage d'affaires. »

« Yui? »

« Sa gouvernante. »

« Bien... Ouvrez-moi. »

« Qui êtes-vous ? »

« Un ami. Ma très chère, je vous prie de m'ouvrir. A moins que vous ne préfèreriez avoir des problèmes.

Click!

Un sourire triomphal avait éclairé ton visage. Ta voix rendue rauque par toutes ces nuits passées dans le froid devait y être pour quelque chose.
Dans un véritable fracas métallique, le portail s'était lentement ouvert, t'invitant à rentrer dans ce lieu maudit. Tu n'avais pas hésité. Ton plan initial impliquait de te retrouver face à la propriétaire de cet endroit, mais tant pis, tu te débrouillerais.

« … Que fais-tu ici ? »

Mais, rien ne t'avais préparé à te retrouver devant ta sœur.

« Va savoir. »

« N'avais-je pas été suffisament claire lorsque je t'avais dit de partir d'ici ? »

« Sûrement pas. »

« Hey Yui ! Qui c'est ? Tu le connais ? »

Surpris, tu avais vu une petite brune débouler devant toi, te regardant d'un air méfiant. Comment ne pas se méfier d'un mec avec une allure pareille hein? Avec des habits sales, tâchés de sang, tes yeux injectés de sang et ta démarche hésitante, tu n'étais pas vraiment beau à voir.

« C'est personne. Yuki ! Sortez-le d'ici. Il n'est pas le bienvenu.  Dégage sale pute.»

Tu n'avais pas vraiment opposé de résistance. Revoir Yui t'avais causé un immense choc : elle était le portrait craché de sa mère.

« HEY LE BLOND ! »

Tu tournais déjà les talons, retournant dans ta merde coutumière, mais une petite voix fluette te stoppa net. La brune de toute à l'heure ? Qu'est-ce qu'elle fout?


« Putain, t'es sourd ou quoi ? J'te coure après depuis toute à l'heure ! »

« … Hein ? »

« Ah ouais, c'est vrai qu'on a pas fait les présentations : Moi c'est Erika, la meilleure amie de Yui. Et toi, t'es qui ? J'ai jamais vue Yui aussi stressée à la vision de quelqu'un. Et, je sais c'est un peu bizarre, tu dois penser que j'suis folle mais... Comme elle a rien voulue me dire, bah j'ai décidé d'aller te voir toi. T'as pas l'air vraiment méchant, alors j'me suis dis que tu pourrais m'expliquer. Pourquoi elle t'a traité de pute ? Qu'est-ce qu'il s'est passé entre vous deux ?»

« … Euh... Moi c'est Tora. »

« Oh, c'est pas tigre en japonais ça ? Enfin, j'crois... Ca fait que quelques années que j'suis ici tu sais, j'ai encore du mal avec certaines subtilités. Mais BREF. Je t'écoute. »

Comment ne pas être dérouté en se retrouvant dans une telle situation ? C'était plutôt. Original. Et il ne fallait pas oublier que tu avais devant toi la meilleure amie de ta pire ennemie. Les amis de mes ennemis sont mes ennemis. Mais, qu'est-ce que j'ai à perdre après tout ? De toute façon, je vais sûrement bientôt crever. Autant vider son sac avant. Et tu lui avais tout raconté, de A à Z. Comme ça, d'une traite, sans émotions, comme si tout ce que tu contais relevait uniquement de la fiction et n'avais jamais eu lieu.

« Mais... C'est HORRIBLE ! Mon pauvre ! Attend, je peux t'héberger moi ! J'ai été émancipée juste avant mon arrivée ici, je vis seule. Tu pourrais t'installer chez moi, qu'est-ce que t'en dis ? Bon, j'éviterai que tu te retrouve face à Yui aussi. Et je te protègerai. Bon, tu viens ? »

Mais. What the fuck?

« … Pourquoi tu fais tout ça ? On se connait même pas. Et pourquoi t'es pas du côté de Yui ? C'est pas ta meilleure amie ? Et pourquoi je te suivrai?

« Alors, de un : c'est pas dans mes habitudes de laisser les gens sur le carreau. De deux : après ce que tu m'a raconté, je ne suis plus vraiment sûre d'être l'amie de Yui. Et enfin : d'après ce que j'ai compris, c'est ça ou crever non ? Qu'est-ce que tu vas choisir ? »

Et voilà comment tu t'étais retrouvé propulsé dans le petit appartement de la brune.

« Ecoute moi : Je refuse catégoriquement que tu continues de consommer ces conneries. Suis-je bien claire ? Plus de drogues. C'est ça qui t'a foutu dans la merde. Donc, soit je t'aide à prendre un nouveau départ, soit tu retrournes faire les trottoirs. Au choix. »

« Hein ? Pourquoi faire les trottoirs et se droguer aurait un rapport? »

« … Je reformule : T'arrêtes la drogue ou je te jette dehors. »

Et tu avais fini par arrêter, au prix d'un grand effort de volonté. Même si, pour compenser, tu t'étais rabattu sur ta nicotine. A part ça, tu continuais de faire les trottoirs, de temps en temps : Erika te laissait faire. En vérité, c'était une fille assez dure, plutôt agressive. Du moment que tu ne mettais pas ta vie en danger, elle laissait couler. Et, il n'était pas rare qu'elle te taxe quelques yens sur ce que tu gagnais à jouer à ça. De l'argent facile, en somme. Pas besoin de courir déguisé en frite en plein centre de Tokyo en gueulant à tue-tête « Elles sont bonnes mes frites, elles sont bonnes ! » pour pouvoir te payer ta consommation quotidienne de clopes. Tu évitais soigneusement les sujets sensible tel que les parents, la drogue, ou encore ce qu'on te faisais parfois subir : tu savais que ça rendrait ton amie triste. Alors, quand tu rentrais, le soir, tu évitais soigneusement de commenter les multiples blessures que ton corps avait subit, hochant simplement les épaules pour montrer que ce n'était que superficiel, bien que ce ne soit parfois pas le cas.

Tu y pensais toujours, à ton père, à ton petit séjour dans la rue, à tout ça : parfois, tu t'arrêtais devant un dealer, regardant sa marchandise avec envie. Juste pour entendre une dernière fois sa voix. Pour lui dire au revoir, pour faire mon deuil. Mais, quelque chose te rappelait brusquement à la réalité : Erika. Elle, était encore vivante, et s'inquiétait pour toi. Alors, tu soupirais, et passait ton chemin.

« Tu sais Tora. Faudrait peut-être que t'ailles au lycée, tu crois pas ? »

« … Mouais. »

De toute façon, même si le ton employé était plutôt interrogateur, tu n'avais même pas eu le choix au final : et, à la rentrée scolaire, Erika t'avais traînée sur une île. Isei.

« Pourquoi on part si loin ? »

« … Bon, je crois que c'est le moment de te dire deux trois trucs : tu sais, je t'avais dit que j'avais coupé les ponts avec Yui. J'avais trouvé le moyen de me disputer avec elle pour avoir une raison valable. Seulement, notre dispute l'avait laissée sceptique : elle a toujours été affreusement perspicace. Alors elle s'est mis à creuser un peu, jusqu'à découvrir la véritable raison qui m'avais poussée à prendre mes distances. Elle... Me stalke. Souvent, elle m'envoit des messages du type « Je me vengerai » « Tu ne t'en sortira pas comme ça ». Et, je me dis que là-bas, on a moins de chance qu'elle nous retrouve... »

Tu n'avais rien répondu. Tu savais que, une fois qu'il était question de son égo, ta sœur était capable de poursuivre quelqu'un jusqu'au bout du monde si il fallait. Et, cette trahison avait l'air de la mettre dans une rage folle. Aussi, tu n'insistas pas. Et, depuis ce jour-là, vous n'abordèrent plus jamais ce sujet.

Et c'est comme ça que j'me retrouve ici... Comme le temps passe vite. Ca fait déjà presque un an.







    SURNOM : Space Cake.
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    COMMENT T'ES ARRIVÉ ICI : En écoutant la voix sacrée des lamas.
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I’m a bitch when walking down this street, I’m a bitch, when people look at me.



Bref.







Il s'appelle Tora Mikami • Il a 16 ans • Il mesure un 1M70 pour 55kg • Il fait parti des jokers • Il est accro à a clope et à l'alcool • Il vend son corps pour quelques billets ou cigarettes • Il est gay' à tendances bisexuelles • Il est né un 15 décembre 1996 • Il se teint les cheveux • Il a un percing à l'oreille gauche • Il est: provoquant, cynique, séducteur, lâche, flemmard, rancunier, excentrique, joyeux, maladroit, arrogant, loyal, volage, facile, simple, collant, space, fumeur, alcoolique, masochiste, rêveur, candide, indifférent, calme, inconscient... • Il passe ses journées à: faire les trottoirs à la recherche de clients potentiels, fumer, boire, manger, dormir, glander, jouer aux jeux-vidéos, écouter de la musique, coucher ... • Il a une forte tendance à se retrouver toujours au mauvais endroit, au mauvais moment • Il s'en prend toujours plein la gueule d'ailleurs • Il a une force comparable à celle d'une mouche • Il a la phobie des chiens, et une peur panique de tout ce qui est hôpitaux et médecins • Il aime le rose pupute • Bref.
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